Un évènement, une histoire à partager à la communauté Happy End ? Je partage mon témoignage

En haut d’une montagne, au fond de l’océan ou sous un arbre… Décider du lieu de dispersion des cendres d’un être cher est loin d’être facile. Ils nous racontent leur choix.

Macha, 49 ans : Dispersion de cendres au pied d’un arbre

Quand mon mari est mort, nous avions décidé avec mes enfants de 8, 10 et 18 ans, de disperser ses cendres sur la plage des Landes où nous passions une grande partie de nos vacances. On s’y est rendus quelques mois après son décès et avions prévenu les surveillants de la plage de notre projet. Ils nous avaient gentiment conseillés de les disperser, en soirée, pour ne pas avoir de problème. Mais ce soir-là, je n’ai jamais réussi à ouvrir l’urne ! Nous sommes donc repartis avec ses cendres à la maison.

Au fil des semaines, un autre besoin s’est exprimé : celui d’avoir un endroit où se recueillir, pas trop loin de chez nous. J’ai longtemps cherché, me suis renseignée sur les forêts de souvenirs, les cimetières naturels mais tout était loin. J’ai fini par trouver le Cimetière de l’Orme à Moineaux, un lieu entouré d’arbres. Ce sont mes enfants qui ont décidé de l’emplacement du lieu de mémoire de leur père. Lors de notre balade, ils se sont assis près d’un arbre et c’est celui qu’on a choisi pour sa cavurne. Nous avions apporté des cailloux de notre plage sur lesquels chacun d’entre nous a écrit un mot. On les a posés dans la cavurne à côté de son urne. Aujourd’hui, nos besoins ont changé. On a moins besoin de se recueillir. Nous ne nous interdisons pas de déplacer ses cendres d’ici quelques années, quand la concession de dix ans aura pris fin ».

Lire aussi : Cimetière écologique : et si on reposait sous un arbre ?


Laetitia, 47 ans : Semées « aux quatre vents »

« Les cendres de mon père ont été dispersées dans la nature parce qu’il en était proche. J’étais revenue chercher l’urne en fin de journée, après les funérailles. « A quoi ressemblerait-elle ? » Je ne m’étais pas posée la question un instant. J’avais simplement signé un papier, sans trop savoir de quoi on me parlait.

Dans un élan, j’ai partagé ses cendres : avec ma sœur, ses sœurs et ma demi-sœur. A aucun moment, je ne me suis demandée si j’avais le droit de faire ça. Je savais qu’on ne pourrait pas se réunir une seconde fois pour les disperser ensemble, vivant trop loin les uns des autres… En les distribuant, chacun repartait avec une part de lui et pourrait faire un rituel personnalisé. Pour ma part, je suis allée en montagne. Dans un endroit qu’il aimait J’ai pris dans mes mains cette poussière d’étoiles et lui ai rendue sa liberté ! Et dans un chuchotis incompréhensible, le vent a disséminé les cendres… »

Lire aussi : Lieu de dispersion des cendres : ce qu’il faut savoir concernant la réglementation

Louise, 23 ans : Sur le chemin de Compostelle

« Mon papy était un grand marcheur et avait un rêve : que ses cendres soient dispersées sur le Chemin de Compostelle, en haut d’une montagne à Saint-Jean Pied de Port.

Quatre mois après son décès, nous sommes donc partis en famille, avec quatre de ses amis, réaliser cette mission. Arrivés en haut de la montagne, dans ce cadre somptueux, nous avons creusé un trou dans lequel chacun a versé une poignée de cendres puis nous avons planté un rosier. Nous avons pris le temps de nous recueillir sur des chansons de Bob Marley, que mon papy appréciait énormément. A cet instant, j’ai compris qu’en exprimant ce souhait, il nous faisait un cadeau incroyable. Cet endroit où l’on venait si souvent avec lui, allait désormais devenir un lieu de recueillement. Nous continuerons forcément à le fréquenter, et nous le montrerons à nos enfants plus tard. »

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Loïc, 40 ans : Dispersion de cendres à l’autre bout du monde

« J’ai dispersé les cendres de mon père dans l’océan Pacifique, à Tahiti. Mon père, engagé dans la Marine nationale, y avait séjourné et en avait gardé un souvenir de rêve. Il avait émis le souhait d’y retourner à sa mort. Je suis chef d’entreprise et je prends très peu de vacances. Ses cendres sont donc restées longtemps à Paris, avant que je puisse le ramener sur son île. Ce n’est que trois ans après son décès que j’ai embarqué seul dans un avion. Craignant des problèmes avec les douanes pendant mon escale à San Francisco, j’avais mis l’urne, dans un cargo. Elle est arrivée à bon port… Du haut d’un rocher, je l’ai libéré. Les vagues l’ont emporté. Il nage à présent dans ce qu’il décrivait comme son paradis… »

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