Un évènement, une histoire à partager à la communauté Happy End ? Je partage mon témoignage

Denise Taylor, une américaine de 51 ans, a choisi de célébrer la vie plutôt que de la pleurer. Pour elle, il faut changer notre vision de la mort et même la fêter ! Elle a d’ailleurs créé un site, surpriseinvite.com, pour proposer à toute personne, en fin de vie ou non, de planifier à l’avance sa fête d’adieu plutôt que ses funérailles.

Dans un saloon de cowboy, au casino, ou dans une ambiance 70… Denise ne manque pas d’idées pour proposer des célébrations uniques à l’image des futurs défunts. Une formule qui a l’avantage d’éviter à notre famille la préparation et le moment souvent triste des funérailles.

« Quand on perd un proche, le bonheur est plus que jamais nécessaire. La fête d’adieu est là pour remonter le moral des familles quand elles en ont le plus besoin. Il me semble plus fort d’évoquer les bons souvenirs partagés avec son proche que de se laisser aller au chagrin ! » explique la créatrice du site. Elle a fait d’une citation du Dr Seuss, son credo : « Ne pleure pas parce que c’est fini, souris parce que c’est arrivé. »

Fêter la mort, une évidence depuis le décès de sa fille

Le projet de Surpriseinvite a jailli, chez Denise, comme une évidence après la leucémie et la mort de sa fille. Après trois ans de maladie dont trois mois d’hospitalisation, la jeune adolescente raconte à sa mère un joli rêve qu’elle a fait : durant une nuit, elle était une véritable star. A son décès, pour lui rendre hommage, sa mère lui organise une fête grandiose. Tapis rouge, paillettes et grand écran, elle réalise posthume le rêve de sa fille et lui permet de vivre une soirée de célébrité une dernière fois. Un évènement heureux, tout le contraire de ce qu’aurait été un enterrement, selon la fondatrice de Surprise Invite. Ce moment clé dans son deuil et celui de ses proches (lire notre article sur les étapes du deuil selon Christophe Fauré) a complètement changé sa vision de la mort. Boostée par cette célébration, elle décide d’anticiper son propre décès. Le choix est fait : son enterrement sera une fête de départ ! Et lance un service pour aider d’autres personnes, dans le même état d’esprit, à célébrer la vie.


La fête d’adieu, un service en plein développement

« Voulez-vous épargner à votre famille et à vos amis une expérience funéraire ? Tu préfèrerais que l’appel soit « C’est l’heure de la fête ! » au lieu de « Maman est morte. » ? »… Les phrases chocs qu’on retrouve sur son site dépeignent son enthousiasme et sa vision de la mort.

« Organiser des funérailles en quelques jours pour les familles en plein état de choc peut être très stressant. Prévoir à l’avance sa fête d’adieu peut les alléger d’un poids et leur permettre de vivre plus sereinement les moments qui suivent le décès », souligne Denise.

Son autre bête noire : les éloges funèbres impersonnelles lues par de parfaits inconnus. Pour leur donner plus de sens, elle propose dans sa formule, des « life bio videos », des films joyeux et tendres réalisés à partir de courts films réalisés par des proches.

Se préoccuper de ses funérailles quand on est jeune et en pleine santé

Ses futurs clients ? Des personnes de 55 ans et plus et d’autres atteintes d’une maladie incurable. « C’est dommage d’attendre le moment critique pour prévoir sa cérémonie d’adieu et encore plus de la créer dans l’urgence », nous confie la responsable du site. « Le dernier souffle sera probablement, pour la plupart d’entre nous, une surprise. Alors autant s’en préoccuper dès maintenant.». Même jeune et en parfaite santé, il n’est jamais trop tôt pour envisager sa fête de départ et éviter à nos proches des funérailles moroses.

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