Un évènement, une histoire à partager à la communauté Happy End ? Je partage mon témoignage

Villas d’été avec piscine débordante, casinos, sacs de luxe, téléphone dernier cri… rien n’est trop beau pour offrir une vie somptueuse dans l’au-delà aux défunts. Si dans la diaspora chinoise du monde entier, la tradition veut que l’on brûle des effigies de papier en hommage à nos ancêtres en guise de cadeaux, à Taïwan, une poignée de fabricants ont vu plus grand. Ils reproduisent ces objets tant convoités en papier, bambou et bois  à destination des familles, prêtes à payer le prix fort pour leurs morts… 

Une preuve d’amour plutôt que du gaspillage

 » Cette tradition n’est pas une superstition mais un moyen de leur donner notre amour. C’est une bénédiction qui n’a rien avoir avec le gaspillage car nos biens-aimés l’emportent bien avec eux dans l’au-delà , «  explique Han Yean, fondatrice de Skea, entreprise qui crée des objets faits-mains pour les familles en deuil. C’est suite au décès de son grand-père il y a 12 ans que l’idée est née. À l’époque, elle ne trouvait pas la maison de papier idéale pour ce dernier car l’industrie des maquettes était en déclin.  » Les maisons en papier traditionnelles n’étaient pas très attrayantes, même de notre vivant, on ne les aurait pas acheté. Je voulais offrir le meilleur à mon grand-père » . Pour l’honorer, Han Yean a fabriqué une villa avec la source d’eau chaude que son grand-père affectionnait tant. 

Crédit : Han Yean

Une maison brûlée à 16 000 euros

Aujourd’hui, elle propose des sacs, cosmétiques, vêtements en papier mais aussi des villas et des studios à des prix allant de 80 à plus de 10 000 euros. 

Mais les Taïwanais sont aussi friands de maisons au look moderne, façon villa américaine. « Pour un célèbre producteur de cinéma, on a fabriqué une ville dédiée au 7ème art, digne des studios d’Universal ! Le modèle le plus cher qu’on a vendu, à ce jour, était une villa de luxe sur mesure et a été vendue 16 000 euros. Mais n’allez pas croire que cette tradition est réservée aux riches. Bien au contraire… », explique t-elle. 

Ses clients ont entre 16 et 76 ans et n’appartiennent pas qu’à la classe aisée. Ils sont à 80% bouddhistes et 20% chrétiens. Ce qui les motive avant tout, c’est la croyance taoïste qui veut que l’on honore ces ancêtres… 

En juin, une exposition au musée du Quai Branly sera l’occasion de découvrir ses créations portant sur le thème de la tradition des offrandes en papier funéraires du Taïwan, incluant un restaurant de dim sum, les bouchées typiques de la cuisine cantonaise, basé sur un projet qu’elle avait imaginé pour un client.

À lire aussi : Qingming, la Toussaint Chinoise 

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Happy End, responsable de traitement, collecte et publie vos commentaires pour vous permettre de partager vos avis. Nous vous invitons à ne pas communiquer vos données personnelles sensibles car votre commentaire va être public. Pour plus d’informations sur le Traitement de vos Données à caractère personnel par Happy End, veuillez consulter notre politique de confidentialité.

Je vis un deuil

Chaque deuil est unique. Nous vous proposons un accompagnement adapté à votre situation.

Des articles sélectionnés pour vous

Canada : un complexe funéraire devenu lieu d’euthanasie suscite une polémique

Canada : un complexe funéraire devenu lieu d’euthanasie suscite une polémique

Un cercueil en forme de bateau ou de gâteau… En Nouvelle-Zélande, tout est permis !

Un cercueil en forme de bateau ou de gâteau… En Nouvelle-Zélande, tout est permis !

Pourquoi les enfants sont-ils encore exclus des rituels funéraires ?

Pourquoi les enfants sont-ils encore exclus des rituels funéraires ?

Un cimetière sous-marin au large des côtes de Miami

Un cimetière sous-marin au large des côtes de Miami

Suicide assisté : un italien tétraplégique de 43 ans obtient le droit de mourir

Suicide assisté : un italien tétraplégique de 43 ans obtient le droit de mourir

Photojournaliste de guerre, Eric Bouvet a frôlé la mort de nombreuses fois

Photojournaliste de guerre, Eric Bouvet a frôlé la mort de nombreuses fois

Célébrer la vie d’un défunt avec des rires, c’est possible aux États-Unis

Célébrer la vie d’un défunt avec des rires, c’est possible aux États-Unis

Ils quittent Nike pour lancer un service de crémation en ligne

Ils quittent Nike pour lancer un service de crémation en ligne

Hevra Kadicha : je lave les morts pour aider leur âme à s’élever

Hevra Kadicha : je lave les morts pour aider leur âme à s’élever

Condoléances en anglais : 16 exemples de messages

Condoléances en anglais : 16 exemples de messages