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Après l’Allemagne, la France lance officiellement son projet de recherche d’expérimentation de la terramation, aussi appelée compostage humain. Lancé début avril 2024, le projet F-Compost est porté par le CNRS, en partenariat avec les universités de Lille et de Bordeaux et l’association Humo Sapiens, qui œuvre depuis 2021 pour une mort régénérative.

Malgré l’ambition croissante de réduire l’impact environnemental des pratiques funéraires, le compostage humain n’est pas encore légalisé en France. Le manque de données scientifiques probantes sur le sujet en est la principale cause. Une lacune qui pourrait bien être comblée si l’expérimentation se révèle concluante.

Répondre à un besoin sociétal et environnemental

Outre-Atlantique, le compostage humain a pourtant déjà fait ses preuves puisqu’il est légal dans huit États américains. Aujourd’hui, 46 % des Français seraient prêts à y recourir. 

Actuellement, les deux modes de sépulture autorisés ont un impact non négligeable sur l’environnement. En termes d’émanation de  CO2, une inhumation équivaut à plus de 4000 km parcourus en voiture et une crémation à plus de 1000 km, selon la Fondation Services Funéraires de la Ville de Paris. La terramation permettrait alors de réduire la facture énergétique des obsèques.

Pour procéder à une terramation, le corps du défunt est placé sur un lit de broyats végétaux, puis recouvert de ce même matériau. Sous l’action des bactéries, l’ensemble se transforme en humus en quelques mois. Cette approche évite ainsi la pollution des sols ou de l’air.


Construire l’avenir du compostage humain en France

Damien Charabidze, professeur à l’Université de Lille et directeur du projet, espère que cette expérimentation pourra encourager les décisions législatives sur le sujet. « Réussir à obtenir un tel projet est une vraie réussite ! C’est l’occasion de disposer des moyens matériels et humains nécessaires pour réaliser des tests et apporter des résultats concrets. ».

Des experts en anthropologie mortuaire, en biologie et en archéologie seront réunis autour de ce projet, auquel participeront également des acteurs de la société civile, des collectivités, des professionnels et des représentants des agences sanitaires.

Les premières expérimentations s’effectueront sur de petits rongeurs puisque la loi française interdit d’enterrer dans la nature des animaux de plus de 40 kg. Des expérimentations à suivre de près.

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