Perdre un parent, même si on tente de s’y préparer, engendre une douleur profonde. Pourtant, il n’est pas toujours facile de trouver les bons mots pour lui exprimer ses sentiments. Afin de manifester votre amour, vos regrets et peut-être même vos ressentiments, vous pouvez lire un éloge funèbre lors de ses obsèques. Ainsi, voici cinq idées de textes et de poèmes à lire en guise de discours pour l’enterrement de votre maman.
Des discours pour exprimer sa peine à l’enterrement d’une maman
Maternel, paternel par Jean-Rémy Falciol
Ils ont usé la vie
 Mais la vie n’est pas finie
 Elle vit, elle rebondit.
 Malgré les obstacles du parcours
 En leur cœur demeure l’Amour.
 Amour écrit sur leurs veines bleuies.
 Trébuche sur les chemins de l’oubli
 Un mot de Tendresse,
 Balbutié avec maladresse,
 Et qui ranime un brin de jeunesse. 
Maternel. Paternel. Riment avec éternel.
Poème sur la mort d’une maman, un poème d’Izdihar
Mère, chère à mon cœur, ma mère
 Tu es partie et la vie en est amère
 Vide et désespoir sont unis
 Car sans toi, tout est fini
 Je ne peux goûter à la paix
 Même si le monde est parfait
Le bonheur vers l’inconnu s’en va
 Me laissant seul à chaque pas
 Avec mon chagrin qui ne s’éteint
 Et la douleur qui m’étreint
Le soleil oublie le chemin
 D’un cœur qui languit sans fin
 Assis sur ta tombe je soupire
 J’en oublie le temps et aspire
Au jour dernier qui unit
 Et où rien ne finit
 Grâce à Dieu l’éternel
 Je resterai fidèle
 Car l’amour maternel
 Est un serment solennel
En ton sein, la vie est douce
 Et si des ailes poussent
 pour voler jusqu’au ciel
 où brillent les étoiles éternelles
 Toi, ma mère, j’irai voir
 Car sans toi, ni faculté, ni pouvoir
 Vivre est un désespoir
Même si pour nous c’est un devoir
 Pour honorer ta mémoire
 Mère, chère à mon cœur, ma mère
 Vivant, sans toi, je suis mort
 Et la mort est un tort
 Pour ceux qui oublient le remord.
Vous pouvez aussi exprimer votre peine en musique. Pour cela, n’hésitez pas à consultez notre sélection de chansons pour rendre un dernier hommage plein d’émotions à votre maman.
Un texte sur l’amour inconditionnel de sa maman
La mort d’une mère, un poème de John Petit-Senn
Elle n’est plus celle qu’on aime
 Sans jalousie et sans chagrins,
 Que nous trouvons toujours la même
 Sous des cieux tristes ou sereins.
Celle vers qui l’on va répandre
 Tout ce qu’on souffre de douleurs,
 Qui les plaint, qui sait les comprendre
 Et mêle ses pleurs à nos pleurs.
Celle dont le sein nous accueille,
 Qui ne peut nous en repousser,
 Et qui tremble comme une feuille
 Au coup qui vient nous menacer.
Celle qui vit dans sa tendresse,
 Qui n’existe que pour chérir,
 Et dont le regard nous caresse
 À l’instant qu’elle va mourir.
Celle qui depuis mon enfance
 Veillait au repos de mes jours,
 Qui fut ma première défense,
 Dont j’étais les derniers amours.
Elle ne peut m’être rendue,
 Je ne saurais la retrouver,
 À moins qu’à ma mère perdue
 Un ange me fasse rêver.
Où chercher autant d’obligeance ?
 Cette bonté sans nulle aigreur ?
 Où retrouver tant d’indulgence
 Pour pardonner à mon erreur ?
Ô mère tendre et bien aimée,
 Voilà qu’on ne me verra plus
 Couronné de ta renommée
 Et protégé par tes vertus.
Lorsqu’en ma pénible carrière
 Je chancelais sur le chemin.
 Pour me soutenir, bonne mère,
 C’est toi qui me tendais la main.
Près de toi s’allégeait ma peine,
 Tu savais la faire oublier ;
 Contre l’injustice et la haine
 Tu me servais de bouclier.
Car l’homme, en butte à la misère,
 Peut tenir tête à ses revers
 Alors que les bras d’une mère
 À ses maux sont encore ouverts.
Mais la mienne quitte une scène
 Dont Dieu vient de la retirer :
 Sa mort est la première peine
 Que sans elle je vais pleurer.
Une éloge funèbre à la première personne
Parler à la première personne lors de votre discours vous permettra de personnaliser un peu plus la cérémonie d’enterrement de votre maman. C’est aussi une belle façon de lui rendre hommage.
Présence absence, un texte de François Emmanuel
Du lointain où je te regarde, ton souvenir est presque doux, comme les lumières ambrées du souvenir, la peau des jeunes femmes, parfois je ne te vois plus, je t’ignore, je t’ai perdue, parfois tu viens à la faveur d’un rêve et tu dis quelque chose qu’aussitôt j’oublie, me laissant l’impression vague et tenace d’être passée un peu par hasard, déposer un colis sur le seuil. Alors je dis « j’ai rêvé de ma mère », je parle un peu de toi, nous parlons de toi, les langues se délient, quelqu’un dit elle n’aurait pas aimé, elle aurait été si contente, tu entres ainsi dans nos conversations faciles, […]. Parfois je sens que tu veilles dans l’ombre à l’achèvement des choses, tu tiens ma main pour qu’elle ne tremble pas, parfois je suis heureux de vivre, j’aime le vent de l’automne, la chanson de l’eau, la lente mue des paysages.
Un discours pour l’enterrement d’une maman qui n’a pas su nous aimer
On sait bien que les parents ne sont pas parfaits. D’ailleurs, on a parfois besoin de le dire, y compris le jour de leurs funérailles.
Je ne lui en veux plus de Marie Sellier
J’ai longtemps été une maison sans fondations, une maison de carton-pâte, qui menaçait de s’écrouler à tout moment. J’ai longtemps été comme un arbre sans racines. qui ne tenait debout que par la grâce de ses tuteurs. Celle qui m’avait mise au monde, Maman, m’avait laissée partir dans le monde, sans mode d’emploi. Nue. Elle avait tout simplement oublié de me passer les clés, de me transmettre ces petits riens, ces trucs de femme, que l’on se glisse de mère en fille, depuis la nuit des temps. Ces choses infimes, murmurées, et pourtant indispensables pour apprivoiser la vie, surmonter les craintes, franchir les étapes.
Jamais elle n’a pu, jamais elle n’a su me prendre par la main pour me guider sur mon chemin de femme. Trop de rivalité, sans doute. Tandem hérissé: c’était elle ou moi, jamais elle et moi. Longtemps, au fond de moi, une petite fille blessée a continué à ne pas pouvoir grandir, éternelle mauvaise fille qui n’arrivait jamais à plaire à sa mère.
Malgré cette chose tapie et sanglotante, ou plutôt avec elle, je suis devenue femme, amoureuse, et finalement maman. Maman comme elle, et pourtant tout autrement. La petite fille désolée a enfin pu s’endormir. Maman est morte sans avoir jamais pu, sans avoir jamais su être maman. Mais moi, je ne lui en veux plus.
Rappelez-vous qu’un discours d’enterrement, qu’il soit destiné à votre maman ou à un autre proche défunt, peut être l’occasion de dire adieu. Si vous souhaitez le rédiger de votre main pour ajouter votre touche personnelle en partageant par exemple des anecdotes ou souvenirs, consultez nos conseils pour trouver les bons mots.
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