Discours enterrement : nos conseils pour l’écrire et le dire


L’éloge ou l’oraison funèbre est un discours généralement prononcé pendant la cérémonie d’enterrement ou juste après les obsèques par les proches du défunt. Il est préférable de se préparer pour vivre ce moment le mieux possible.

Discours enterrement : ce qu’il faut savoir

Il n’y a pas de règle en matière de textes d’hommage. C’est à vous de décider ce qui vous semble le plus adapté. Discours rédigés par vos soins, textes d’auteurs, poèmes, paroles de chansons… Si vous n’êtes pas inspiré, pas d’inquiétude : il existe de magnifiques écrits sur le deuil.

En fonction des talents et des envies de l’entourage, vous pouvez mêler textes personnels et lectures, et même des chants s’il y a des musiciens ou des chanteurs dans la famille.

Cependant, ayez en tête le temps dont vous disposez dans la salle. En une demi-heure, il sera difficile de faire intervenir plus de deux personnes. Dans ce cas, étalez les prises de paroles sur la journée. Rien n’empêche les proches d’intervenir au cimetière ou pendant la collation post-cérémonie…

Qui peut faire un discours à un enterrement ?

Toute personne ayant le besoin de parler ou de rendre hommage au défunt peut prendre cette initiative. Le jour même, si vous êtes trop ému pour lire votre texte, autorisez-vous à demander à un proche d’en faire la lecture à votre place. Un discours d’enterrement peut aussi être écrit et lu à plusieurs. Sentez-vous libre. Si certaines personnes se manifestent pour prendre la parole et que vous estimez que le nombre de discours est trop important, sentez-vous à l’aise pour leur expliquer.

À quel moment le lire ?

L’éloge funèbre est généralement lu pendant la cérémonie, au cimetière ou pendant la dispersion des cendres. Il est important de faire part de votre souhait de lire un texte au maître de cérémonie afin qu’il prévoie ce temps de parole pendant la cérémonie. Peut-être ne serez-vous pas le(a) seul(e) à souhaiter vous exprimer ce jour-là. Dans ce cas, il faudra organiser les différentes prises de parole pour ponctuer la cérémonie de ces temps forts.

Que dire ?

Votre discours n’a pas vocation à être autobiographique et encore moins exhaustif. C’est un hommage au défunt très personnel : autorisez-vous donc à être dans l’émotion. Vous pouvez parler, à votre guise, de son parcours de vie, de sa personnalité, de ses qualités, évoquer des moments forts partagés ensemble ou raconter un épisode de vie particulier que vous avez vécu ensemble. Quant à l’aspect formel du texte, vous pouvez faire le choix de parler du défunt à la troisième personne ou vous adresser directement à lui en employant le “TU”. Optez pour la forme qui vous met le plus à l’aise.

Comment l’écrire ?

Accordez-vous le temps de l’écrire. Vous aurez peut-être besoin d’y revenir plusieurs fois, de faire des recherches, d’interroger quelqu’un. N’hésitez pas à noter chaque pensée qui vous traverse. Regardez les photos, les films de famille…

Remémorez-vous les souvenirs joyeux que vous partagez avec le défunt. Listez ses qualités et ses défauts. De ces notes et discussions avec la famille ressortiront des éléments récurrents (traits de caractère, qualités, moments forts de sa vie…). Vous trouverez ainsi votre fil conducteur.

  • L’introduction : Commencez par une accroche forte. Cela peut être un souvenir, un dicton ou encore une citation.
  • Le développement : La deuxième partie du discours est la partie la plus importante de l’éloge. Vous pouvez y insérer des citations, des anecdotes, des histoires personnelles…
  • La conclusion : Pour la conclusion, reprenez votre thème principal, le sentiment face à la perte qui ressort le plus fortement chez vous et chez les proches du défunt.

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Ils ont écrit un discours d’enterrement à leurs façons

Un réquisitoire à la Desproges en guise d’hommage

«Ma mère se savait condamnée. Un an avant sa mort, on a commencé à parler de son enterrement de façon décomplexée. Elle avait un humour décapant et ne voulait surtout pas de cérémonie morbide et larmoyante. Elle souhaitait qu’on boive un coup à sa santé et qu’on rigole. J’ai tenté de la satisfaire. Au crématorium, j’ai enfilé une robe d’avocat pour faire un réquisitoire à la Desproges, inspiré d’une émission qu’elle ne ratait jamais sur France Inter. Ça m’a permis de retracer les grands moments de sa vie, avec fantaisie et cynisme. J’ai terminé en trinquant à son existence joyeuse et à sa “libération sans condition” avec une bouteille de whisky. Évidemment, certaines de ses amies ont trouvé cela un peu déplacé. Mais je n’étais pas là pour plaire aux vivants, juste pour être juste vis-à-vis de ma mère et respecter la femme libre qu’elle avait été. », Vincent, 44 ans

Des enfants ont pris la parole

« Ce sont nos trois meilleurs amis qui ont fait office de maîtres de cérémonie pour l’enterrement de Gaspar alors âgé d’un an. Ils ont organisé les ordres de passages de ceux qui souhaitaient prendre la parole. Nos proches ont joué de la musique, lu des textes. Nous avons tous chanté. À la fin de la cérémonie, ceux qui ressentaient le besoin de s’exprimer, même si ce n’était pas prévu, ont pu le faire. Des enfants de l’école où j’enseigne ont même dit quelques mots. Tout était très spontané. » Amande, 31 ans

Ma mère avait donné ses consignes

« Du vivant de ma mère, j’ai abordé le sujet de son enterrement en l’interrogeant sur celui de mon père. Est-ce qu’elle avait aimé le discours ? Et elle, qu’apprécierait-elle ? C’était important pour moi de “faire comme elle voulait” et non d’écrire un texte qu’elle n’aurait pas validé. Elle n’a pas souhaité qu’on l’écrive ensemble. Mais elle m’a donné des indications claires : qu’on ne limite pas sa vie à son rôle d’épouse et de mère et qu’on mette en avant ses réalisations sociales. Connaître ses volontés m’a apaisée. » Jeanne, 62 ans

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Commentaires ( 2 )
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  • SYLVAIN Fegens

    Mille mercis! pour les Conseils tres ediffiants

  • Lapaix angela

    Merci beaucoup