Pourquoi j’ai écrit mes dernières volontés à 42 ans


A ce jour, je n’ai pas encore le programme exact de mes vacances. Mais j’ai prévu quelque chose de beaucoup plus important. Mon dernier voyage ! Je ne suis pas malade (je touche du bois !), aucune médium ne m’a prédit un accident de parcours et je compte vivre très longtemps. Malgré tout, comme tout être vivant, je sais que ma vie est fragile. Je peux disparaître soudainement. Sans avoir le temps de dire au revoir, d’exprimer mes volontés. Or, je veux que mes obsèques me ressemblent et surtout, épargner mes proches.

Planifier ses obsèques comme on planifie son mariage !

Quand j’ai fêté mes 40 ans, je savais exactement ce que je voulais. De la musique pour danser (donc un DJ !), mes amis chers et surtout pas le bottin mondain, un buffet sympa. Je conçois mon enterrement exactement de la même façon. Ce sera le dernier jour de ma présence sur terre avec les miens. Ce n’est pas rien ! Un dernier au revoir, ça se soigne, ça se prépare, ça s’organise !

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Écrire mes dernières volontés : une charge en moins pour mes proches

Certains d’entre vous vont penser : « mais ceux qui nous connaissent savent ! »… Vraiment, vous croyez  ?! La semaine dernière, on dînait avec des copains. Et la discussion a tourné autour des dernières volontés. « Mais au fait, chéri, tu veux être enterré ou crématisé ? ». La question ne s’était jamais posée en vingt ans de vie commune ! Et tu veux reposer où ? « En Normandie ! » « Ah oui ?!, je n’y aurai pas pensé… ». 

Quand l’information n’est pas communiquée, ceux qui restent peuvent douter de leur choix. Ces derniers mois, j’ai rencontré des personnes qui éprouvaient de la culpabilité des années après avoir dû trancher sur ces questions sans savoir. « Mes frères et sœurs ont dit oui pour le don d’organes mais moi, je ne suis pas certaine que c’est ce que mon père aurait souhaité. Mais bon, j’ai cédé… ». Ou encore : « Est-ce qu’il aurait vraiment aimé être enterré dans le caveau familial alors qu’il ne s’entendait pas avec sa mère ? On ne le saura jamais. »

Ces choix ont une portée. Dans les fratries, ils peuvent devenir un enjeu.Des pompes funèbres et une notaire m’ont fait part d’un nombre de conflits grandissants sur le sujet des obsèques. Ecrire ses directives funéraires, c’est aussi éviter à d’autres des questions qui nous appartiennent. Et si tout nous est égal, autant mettre ceux qu’on aime à l’aise. Par une discussion ou une lettre : « Ce que vous choisirez pour moi sera le bon choix. Tout m’est égal ! ». Une bonne façon de les alléger d’un poids…

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Ma wish-list de départ

J’ai beau travaillé sur le sujet de la mort toute la journée, j’avoue avoir mis un peu de temps à franchir le pas. Se projeter dans sa propre disparition n’est pas très confortable. Mais aujourd’hui, je suis soulagée. J’ai déposé ma wish-list de départ dans mon livret de famille et sur Mon Petit Testament, un site destiné à recueillir les dernières volontés et qui permet de désigner deux destinataires à ce document. Pour ma part, je l’ai envoyé à ma meilleure amie et à mon amoureux. Mon amie l’a ouvert. Ouf, elle sait ! Mon compagnon, toujours pas ! Mais au moins, il sait que le document existe. Et moi, je n’ai plus qu’à vivre longtemps, très longtemps ! 🙂

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Si vous souhaitez être accompagné pour anticiper votre départ, écrire vos dernières volontés et préparer des obsèques à votre image, contactez-moi. Je propose des accompagnements individuels pour vous aider à organiser votre fin de vie avec sérénité. Un beau cadeau à vous faire ainsi qu’à vos proches !

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