Bientôt un label « responsabilité sociétale » pour les pompes funèbres !


« Le funéraire public se doit d’être exemplaire et de s’adapter aux changements sociétaux pour mieux répondre aux besoins des familles », affirme Patrick Lerognon, secrétaire général de l’UPFP et directeur général des pompes funèbres publiques de La Rochelle. Cette volonté est à l’origine de la création prochaine d’un label de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) dédié au secteur funéraire. A l’heure actuelle, ce label inclut la traduction des 7 questions centrales de l’ISO 26000 (transparence, comportement éthique, environnement, loyauté des pratiques envers les familles, conditions de travail…) mais d’autres exigences spécifiques à la profession pourraient y être ajoutées. « Notre entreprise va servir de structure pilote pour ce label entre janvier et fin mars et cela permettra de mieux en délimiter les contours. Mais, il sera amené à évoluer dans le temps », explique Patrick Lerognon.

Baisser les marges sur les cercueils !

Ouvert à toutes les entreprises du secteur (PME, coopératives, grands groupes), ce label sera délivré par Pronéo, un organisme indépendant et sera renouvelable tous les 2 ans. L’audit durera entre 3 et 6 mois et aura un coût avoisinant les 3000 €. « Cette démarche RSE va permettre de valoriser les acteurs vertueux et sécuriser les familles », ajoute Patrick Lerognon. Une conviction partagée par Gautier Caton, directeur général du groupe Caton, une entreprise familiale depuis 5 générations : « Nous devons pouvoir respecter les convictions sociétales et environnementales des familles. Actuellement, nous repensons nos gammes de cercueils et de capitons. On ne peut continuer à vendre des tonnes de tissus synthétiques« ,  souligne t-il.


Une réflexion sur l’évolution du secteur funéraire

La création de ce label s’inscrit dans une réflexion plus profonde sur l’évolution du métier par le secteur funéraire public.  « Depuis des années, la profession réalise des marges considérables sur la vente de cercueils. Mais cela ne peut plus fonctionner. Le cercueil n’est plus l’élément central de la cérémonie, les familles nous attendent sur bien d’autres choses. Nous devons nous positionner comme des prestataires de service, avec un rôle central dans la co-création de la cérémonie et intervenir comme des coachs funéraires. », insiste Patrick Lerognon.

Facturer les prestations de service à leur juste valeur

Pour assurer cette transformation, le chef d’entreprise compte effectuer une étude globale de ses coûts de revient et facturer les prestations de service à leur juste valeur. Une position déjà adoptée par les Coopératives funéraires qui limitent leur marge sur les produits mais facturent le temps passé avec les familles pour organiser des funérailles à l’image du défunt.


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