Coopérative funéraire : un nouveau modèle de pompes funèbres


Le modèle de coopérative funéraire de Nantes vient du Canada

Dans les années quarante, au Canada, les prix des cérémonies funéraires avaient atteint un tel niveau que les familles étaient obligées de s’endetter pour enterrer leurs proches. Un collectif de citoyens, soutenus par l’église, s’est donc organisé pour créer une entreprise funéraire capable de proposer des cérémonies, peu importe le budget. Et surtout dans les respects des familles : solidarité, entraide et intégrité sont les maîtres mots de leur action.

Le capital est détenu par les sociétaires et ce sont eux qui prennent les décisions. Chaque sociétaire détient une part, qui correspond à un vote. Aujourd’hui, le principe de coopérative funéraire représente 18% du marché au Canada et près de 40 % en Angleterre. « En France, il est temps qu’un autre opérateur puisse faire le contrepoids avec les leaders du marché ! En adhérant à une coopérative, on n’est pas là pour faire du bénéfice (57 % du bénéfice sont mis en réserve impartageables) mais pour réaliser un investissement militant« , encourage Sabine Legonidec, l’une des trois conseillères de la coopérative funéraire nantaise.


C’est un service ouvert à tous

« La coopérative funéraire de Nantes est une pompe funèbre comme une autre, donc une société dotée d’une mission de service public. Toutes les familles peuvent y venir pour organiser des obsèques, et ont le choix de devenir coopérateur ou pas« , explique Sabine Legonidec. Pour devenir coopérateur , on souscrit à une part sociale de 20 euros  minimum. Ce statut donne droit à une réduction de 10% sur les tarifs appliqués pour soi et ses proches. Aujourd’hui, cette SCIC, Société Coopérative d’Intérêt Collectif, compte plus de 230 coopérateurs et a organisé 52 obsèques depuis mi-octobre 2016.

Il garantit une grande transparence

Ici, on ne vous poussera pas à l’achat et on s’arrangera toujours pour adapter la cérémonie à vos souhaits et votre budget. Si vous souhaitez que votre grand-mère soit enveloppée dans un drap brodé de la famille et éviter le capiton, on s’en arrangera. Par ailleurs, la coopérative ne propose que trois types de cercueils en bois et un en carton sur lesquels les marges sont minimes. Leur ambition ? Diminuer les marges excessives faites sur la vente des produits. « On veut instaurer un rapport dans lequel il n’existe pas de pression commerciale et que les familles ne soient pas gênées de demander une crémation simple« , rappelle Sabine Legonidec. Elle propose des enterrements tout compris, avec crémation, entre 2 937 euros et 3411 euros pour une inhumation.

La coopérative funéraire offre un vrai accompagnement

Pour prendre une décision dans un tel moment, il faut avoir toutes les cartes en main et être bien informé. C’est le rôle que joue cette coopérative : « On donne aux familles un maximum d’éléments pour qu’ils connaissent leurs droits. On leur rappelle par exemple qu’une maison de retraite a le devoir de conserver le corps d’un défunt pendant 6 jours dans une chambre funéraire, ça peut les alléger du coût d’un transport. Idem à l’hôpital qui a l’obligation de conserver le corps les 3 premiers jours gratuitement dans sa chambre mortuaire et s’il n’en a pas, de prendre en charge les frais de transport. L’idée est de permettre aux gens de prendre des décisions éclairées. », souligne Sabine Legonidec.

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