Des cimetières high-tech pour lutter contre le manque de places au Japon


Dans un reportage France 24 diffusé en avril dernier, Masayo Isurugi, 60 ans, va se recueillir auprès des cendres de son mari décédé dans un cimetière de Tokyo. Mais pas n’importe lequel ! En effet, la japonaise se dirige dans un cimetière situé au sixième étage d’un immeuble : le Temple Shingyouji. On vous explique.

Des urnes funéraires stockées dans un entrepôt automatisé

Dans le Temple Shingyouji, 7 000 boîtes contenant des urnes funéraires peuvent être entreposées. En arrivant, les familles s’identifient à l’aide d’une carte à puce. Cette identification va alors permettre au robot transstockeur d’aller récupérer, dans ce grand entrepôt, la boîte contenant l’urne funéraire de leur proche défunt. Ce cimetière high-tech est une véritable machine automatisée. Mis au point par la société japonaise Daifuku, spécialisée dans les systèmes de logistique, ce cimetière est la réponse à plusieurs problématiques dans le pays : le manque d’espace pour inhumer les urnes et la désertion des cimetières traditionnels. La transmission familiale s’est perdue et les tombes sont négligées rapidement après le décès.”, explique Tomohiro Hirose, moine résident du Temple. Ainsi, les japonais se rendent de moins en moins sur la sépulture de leurs défunts. Ils trouvent alors dans les cimetières high-tech, de nombreux avantages.


Les avantages des cimetières high-tech

“Au début, je me disais que ce genre de service pouvait manquer de chaleur.”, explique Masayo Isurugi au micro de France24. “Mais ça me permet de me rendre sur la tombe plus facilement. Lorsque je serai plus âgée, je ne pourrais peut-être pas me déplacer. Ici, je peux prendre l’ascenseur et le couloir et plat. Je pense que j’apprécierai encore plus cet endroit en vieillissant.” Pour cette femme, comme pour de nombreux japonais, ce type de cimetière comporte de vrais avantages. L’accessibilité, mais également le prix. En effet, une tombe dans ces cimetières high-tech coûterait environ 6 500 euros, soit moitié moins qu’une tombe traditionnelle.

D’ailleurs, le Temple Shingyouji propose également un autre service : le QR code qui permet aux familles d’accéder à des photos ou vidéos retraçant la vie du défunt. Cette tendance se développe également sur le marché français. Avec sa société Histoire de vie, Delphine Letort propose aux familles d’apposer sur la sépulture d’un proche défunt un QR code contenant photos, vidéos et souvenirs de moments passés avec lui.

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Commentaires ( 1 )
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  • Brigitte Garneau

    Les Japonais m’impressionnent par leur inventivité qui crée un pont entre le passé et l’avenir.