Un cercueil en forme de bateau ou de gâteau… En Nouvelle-Zélande, tout est permis !


Un cercueil en forme de beignet, de camion de pompier ou représentant un piano ou une tablette de chocolat… L’entreprise Néo-zélandaise Dying Art exauce tous les souhaits, y compris les derniers ! Depuis 2003, elle a fait des cercueils personnalisés sa spécialité.

«Il y a des gens qui sont satisfaits d’une boîte en acajou brun et c’est très bien, explique Ross Hall, le fondateur, aux journalistes du magazine Vice. Mais s’ils veulent quelque chose de plus criard, je suis là pour le faire pour eux. » 

Quand Ross Hall, le fondateur a souhaité anticipé son départ, il n’a trouvé aucun cercueil à son goût. Il rêvait d’un cercueil rouge avec des flammes ! Et aucun acteur du secteur n’offrait cette possibilité. Quelques mois plus tard, il prend les choses en main, teste son concept auprès de plusieurs directeurs de pompes funèbres et créé son entreprise de cercueils sur mesure. 

Cercueils personnalisés : une demande de plus en plus forte

L’idée de Dying Art est originale, mais elle semble répondre à une demande du public. En effet, les commandes sont en progression constante. Si l’entreprise vendait un cercueil tous les six mois à son lancement en 2003, aujourd’hui, elle compte plusieurs centaines de commandes par an. En fonction du modèle, la fourchette de prix pour un cercueil personnalisé se situe entre 1 800 et 4 500 euros. En France, il faut compter entre 500 et 3 500 euros pour l’achat d’un cercueil.

Les demandes relèvent parfois comme du casse-tête comme ce voilier qui comprenait une quille, un gouvernail, des voiles, et même des rampes métalliques et des poulies. Mais rien n’arrête le fondateur… En février 2021, pour les funérailles de son cousin Phil McLean, Ross Hall a réalisé un cercueil en forme de donut à la crème. À l’arrivée de la « pâtisserie mortuaire » dans la chapelle, l’assemblée, d’abord surprise, a ensuite bien ri de cette originalité. « Ça a éclipsé la tristesse et les moments difficiles de ces dernières semaines », a expliqué Debra, la femme du défunt. « Le dernier souvenir que tout le monde a en tête est ce donut et le sens de l’humour de Phil », ajoute-t-elle. 


En string léopard dans un cercueil transparent

Selon le magazine Vice, il existerait désormais une demi-douzaine d’entreprises similaires à Dying Art en Australie et en Nouvelle-Zélande. Cela peut notamment s’expliquer par une évolution des regards sur les funérailles. Comme le souligne le fondateur de Dying Art : « Maintenant, les gens préfèrent célébrer la vie du défunt plutôt que pleurer sa mort ». Il a d’ailleurs changé d’avis concernant sa dernière demeure et a déjà averti ses enfants. Sa dernière lubie : être enterré dans un cercueil transparent, et ne porter qu’un string motif léopard ! « Mes enfants m’ont dit qu’ils ne viendraient pas », raconte t-il dans un article pour le New York Post. D’ici là, ils ont le temps de changer d’avis.

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